Abstention, les racines du mal
Publié le 25 Octobre 2009
Avec la permission de H2 (merci !), voici ce commentaire, qui démarre par l'élection de Monsieur Pièces Jaunes.
" Retour sur les élections de Poissy :
L’élection de Poissy dans une terre de droite
depuis longtemps n’est pas un succès !!!
C’est une ridicule victoire :
34 % de taux de participation au SECOND TOUR !!!
17 % des inscrit ont voté UMP. Vous appelez ça une victoire ? Même les électeurs de droite ne se sont pas déplacés en totalité. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’ UMP même s’ils font sonner les trompettes de la victoire olympique.
Quand aux quartiers populaires, ils ne se déplaceront aux bureau de vote que lorsqu’un parti les représentera. Le PS ne représente plus que lui-même aujourd’hui et il a honte de tout ce qui est populaire. Donc l’avenir ne passe plus par lui. Il représente les classes moyennes semi- aisées et ne veut plus rien à voir à faire avec le peuple, la population simple, les salariés pauvres ou moins pauvres la souffrance du peuple ni la joie du peuple. Il s’en fout tout simplement. Le PS ne parle plus aux gens parce que le PS les a abandonné, puis nié. Ils ne se déplacent donc plus et cela donne : 66 % d’abstention à Poissy !!!
Un constat de coma dépassé pour cette 5° République. Je ne sais pas qui est exactement Dominique Rousseau à part qu ’il est professeur de droit constitutionnel à Montpellier-I et je n’ai jamais lu ses ouvrages ...
Par contre cette appréciation que donne M. Dominique Rousseau dit parfaitement la réalité :
Dominique Rousseau : « L’élection est considérée comme l’instrument permettant au peuple d’exercer le pouvoir. On se rend compte qu’elle est un instrument permettant de confier l’exercice du pouvoir à ceux qui le possèdent déjà ».
Cela ne vous interpelle pas cette fabuleuse vérité qui nous crève les yeux à chaque élection où le taux de participation est de plus en plus faible ?
Comme si les gens savaient exactement, individuellement et collectivement, comme s’ils avaient intégrés les propos de M.Rousseau et qu’ils décidaient soudain de ne plus cautionner cette mascarade électorale qui donne le pouvoir à celles et ceux qui l’ont déjà et qui le détiennent depuis toujours ?
C’est une idée tout à fait originale d’envisager l’abstention ainsi, non pas une démission mais une résistance. Un peuple qui refuserait de donner un surplus de pouvoir à celles et ceux qui en sont déjà hautement pourvus et qui en redemandent encore, toujours plus. Cette attitude de défense signe la fin de la 5° République car celle-ci n’est reproductive que de l’élite oligarchique et ne représente plus le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple.
Pour revenir à la représentation populaire, il est clair que les forces politiques qui annoncent qu’elles représentent ces intérêts là, sont tellement fragmentées en diverses chapelles absconses pour la plupart des gens que ce n’est pas praticable au vu du découpage électorale, du mode de scrutin nouvelle mouture made in UMP et de la société de communication post-moderne existante. Ce n’est pas que cette force n’existe pas, c’est qu’elle n’est pas audible. Elle est parcellaire, perdue dans des partis-groupuscules. Tant que l’Autre Gauche ne s’alliera pas clairement dans un ensemble pluraliste mais construit et parfaitement visible en tant que bloc autonome et constitué, les résultats électoraux ne changeront pas et l’abstention grossira encore.
Comment se fait -il que l’élection de Poissy soit validée lorsqu’il y a un taux de 34 % ? Dans les assemblées, il y a un juste quorum pour qu’une délibération ait de la valeur, une quelconque valeur. Comment se fait -il qu’il n’y ait pas un " quorum " nécessaire dans une élection qui définisse la légitimité de celle-ci ? Un seuil qui devrait permettre d’affirmer la validité d’une élection, de sa représentativité ou qui l’invaliderait ?
Bonne journée."