Les 180 000 contre l'austérité et pour la 6e République - Jean-Luc Mélenchon

Publié le 6 Mai 2013

Ils étaient 180 000 venus de toute la France à l'appel du Front de Gauche. 180 000 manifestants venus de toute la France pour dire non à l'austérité. 180 000 marcheurs venus de toute la France pour dire que nous voulons une constituante pour une 6e République. Ils étaient 180 000 venus de toute la France, et nombre d'entre eux ne sont pas des militants politiquement ou syndicalement engagés, mais des citoyennes et des citoyens ordinaires qui ont à cœur l'intérêt général contre les intérêts particuliers ou partisans, le goût du partage et de la solidarité, l'amour de leur pays et de la fraternité solidaire, saccagés, foulés au pied par la cupidité insatiable d'une ultra minorité capitaliste mondiale tirant les ficelles de politiques interchangeables et dictant ses ordres à la troïka obéissante du FMI, de la BCE et de la Commission européenne.

 


Ils étaient 180 000 pour dire que la politique de ce gouvernement socialiste n'est pas une politique de gauche, pour dire que la politique menée depuis un an par François Hollande et Jean-Marc Ayrault n'est que le prolongement de la politique menée par Nicolas Sarkozy, que chacun de leurs pas se pose dans la même trace qui mène à l'austérité pour les peuples, à la misère pour les plus faibles, à l'enrichissement au-delà de toute raison pour les seuls membres et ayant-droits de la finance nationale et internationale, et que non, décidément, ce gouvernement ne combattra jamais pour la justice sociale et pour l'égalité des citoyens par le haut. Car chez ces gens là, on nivelle par le bas. Economiquement, intellectuellement. Avec méthode et acharnement. 

 

 

Ils étaient 180 000 dans la rue à Paris le 5 mai 2013, de Bastille à Nation et représentaient le peuple de gauche de la nation entière. Car chez nous, peuple de gauche, on ne paye pas son billet de train 5 euros comme pour l'UMP. Car chez nous, peuple de gauche, les bus ne sont pas réservés et payés par le "parti" comme pour le PS ou par de généreux donateurs anonymes comme pour la Manif pour tous ; non, chez nous, peuple de gauche, chacun paye pour se déplacer. Et chez nous, peuple de gauche, quand un est dans la rue, il représente mille n'ayant pu se déplacer, faute d'argent, ayant été obligé de choisir, non pas entre la partie de golf et le voyage à Paris, mais entre le prix du billet de train aller/retour ou le prix coûtant de l'aller et retour en bus, et le plein du caddie pour la semaine à venir ou le plein de carburant pour aller travailler ou mener les gosses à l'école…

 

 


Rédigé par Sylvie Boussand

Publié dans #Politique

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