Négociations AGCS : c'est reparti, en toute discrétion

Publié le 5 Avril 2009

Nous avons un sérieux problème : en dehors des gesticulations et postures de notre président, pendant un G20 qui vient de se terminer avec le résultat que l'on connaît, c'est à dire, beaucoup de bruit et d'argent dépensé pour rien, les négociations sur l'AGCS, autrement plus importantes et susceptibles d'avoir une incidence sur notre vie quotidienne ont repris depuis le 30 mars.
Un G20, sous les objectifs de la presse mondiale, TV, radio, et j'en passe, cela "a de la gueule", et la bise de M. Sarkozy à Madame Obama, alors que M. Obama se contentait de serrer la main à Madame Sarkozy, le petit tailleur rose de Queen of Eternity au milieu des costards noirs, un manifestant pissant le sang après un coup de matraque, voilà qui est autrement vendeur de papiers glacés à venir !
Je pose une simple question : quel est le dernier article d'un journaliste, la dernière brève dans un journal télévisé ayant évoqué ne serait-ce que brièvement cette réouverture des négociations ? Nada. Que dalle.

Alors, de trois choses l'une : ou l'AGCS n'existe pas, ou personne n'est au courant, ou il est convenu aux plus hauts niveaux de faire observer le silence. A votre avis, quelle est l'explication la plus plausible ?

Merci à l'Internationale de l'Education d'avoir publié cette info sur son site. En voici le texte.

[2009-03-11]
Reprise des négociations sur l'AGCS

Les négociations de l'OMC en vue de libéraliser le commerce international des services, dont l'éducation, devraient redémarrer après quasiment une année d'interruption.


Le président des négociations de l'OMC sur les services, l'ambassadeur du Mexique, Fernando de Mateo, a annoncé que des négociations intensives sur l'accord général sur le commerce des services (AGCS) auront lieu du 30 mars au 8 avril (2009).


L'ambassadeur de Mateo a déclaré que les négociations seront axées sur l'ensemble des secteurs et comprendront des réunions de groupes de travail sur les services financiers et la réglementation intérieure.

Toutefois, la récession économique mondiale a semé de nouveaux doutes sur la volonté des pays membres de l'OMC d'ouvrir des secteurs sensibles comme les services financiers, alors que les gouvernements renflouent les institutions financières et envisagent de prendre de nouvelles mesures réglementaires.


En coulisses, certains pays ont indiqué qu'ils pourraient retirer les offres présentées précédemment sur les services bancaires et de gestion de biens. Lors d'une conférence de presse le mois dernier, Hamid Mamdouh, le chef de la division «Services» de l'OMC, a cherché à dissiper ces inquiétudes en insistant sur le fait que la libéralisation des échanges n'a pas contribué à la crise actuelle.

«La leçon tirée de la crise financière asiatique de 1997 était que la libéralisation n'était pas un facteur de la crise», a-t-il déclaré.


Cependant, d'autres observateurs affirment que l'élaboration de nouvelles réglementations financières pourrait effectivement freiner de nouvelles négociations commerciales.

«Dans les négociations sur les services, les pays développés pressent les pays en développement d'ouvrir leurs marchés financiers et d'accepter de nouveaux instruments financiers», souligne Martin Kohr, directeur du Third World Network. «Or, cela est peut être dépassé parce que nous espérons que le G20 proposera de nouvelles réglementations financières pour contrôler les activités spéculatives des institutions financières.»


Entre-temps, aux États-Unis, l'Administration Obama pourrait ne pas prendre part aux prochaines réunions sur l'AGCS, en raison de ce qu'elle considère comme la non-amélioration des offres des grandes économies émergentes, comme la Chine et le Brésil.

Des fonctionnaires du bureau du représentant américain au commerce affirment que les offres actuellement sur la table «ne représentent virtuellement aucun progrès» et ils attendent des instructions politiques de la Maison Blanche avant d'engager de nouvelles négociations.


Lors d'une conférence à Washington en février, l'assistante du représentant au commerce pour les services et les investissements, Christine Bliss, a déclaré que les pays émergents devaient vraiment améliorer leurs engagements.

«Cela pose réellement la question grave de savoir si les principaux marchés émergents, en particulier l'Inde, la Chine et les pays ASEAN, ont vraiment l'intention de proposer un nouvel accès à leurs marchés», a-t-elle déclaré. «Au bureau du représentant américain au commerce, nous attendons des instructions politiques pour savoir comment procéder en ce qui concerne les négociations sur les services [et] l'ensemble du cycle de Doha.»

 © Internationale de l'éducation

Rédigé par Sylvie Boussand

Publié dans #Politique

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L
toujours les américains qui veulent tout décider !<br /> ils se croient les maîtres du monde <br /> amitiés Lady Marianne
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