Mauvaise vie, art d'être pauvre… auteurs cultes à la culture
Publié le 2 Janvier 2010
Si pour certains le Père Noël est une ordure, pour d'autres, décembre apporte son lot de cadeaux dans les petits souliers. En ces temps de rigueur budgétaire (sic) où le maître mot est le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, un ministère semble s'affranchir allègrement de ce diktat, du moins en ce qui concerne ses cadres les plus élevés.
En toute discrétion, le ministère de la culture vient en effet de recruter un inspecteur général de l'administration des affaires culturelles (IGAC), ce recrutement est en effet le quatrième cette année, pour deux départs en retraite !
Cette nomination s'est faite sans concours, sur proposition directe de Frédéric Mitterand, de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Consultée pour avis comme il se doit, la commission ad hoc a rendu le 15 décembre un avis… unanimement défavorable.
La nomination de François Baudot, 60 ans, qui devait être rendue officielle le 16 décembre a donc été retirée de l'ordre du jour pour être reportée à un conseil des ministres juste avant les fêtes…
Et alors ? Alors ? Rien, si l'on considère que ce qui vaut pour les employés des musées nationaux ne vaut pas pour un inspecteur général qui émarge à 5 000 euros par mois en début de carrière.
Rien si l'on considère que François Baudot est le parrain du fils de Carla Bruni-Sarkozy, ancienne icône de la gauche caviar, mais que cela n'est qu'un hasard fortuit. Rien si l'on considère que le livre écrit par le même François Baudot en 2009 "L'art d'être pauvre" étale au grand jour un parcours personnel assez particulier, mais comme le "ton" est assez proche de "La mauvaise vie", ce qui passe pour un ministre peut bien passer pour un simple inspecteur général…
Allez, fainéants de chômeurs, prenez en de la graine : à défaut d'écrire vos mémoires, prenez au moins la peine d'écrire une lettre de motivation pour trouver enfin du boulot !